“C’est lamentable”. Invité ce vendredi soir sur notre antenne, Jean-Michel Blanquer, a vivement réagi à la colère de François Ruffin, qui dénonçait jeudi soir dans l’hémicycle la “paresse” et le “sectarisme” de ses collègues de LaREM, après le rejet d’une proposition de loi sur l’inclusion des élèves handicapés. Pour le ministre de l’Education nationale, ce coup de gueule est en réalité un “coup politique” de la part du député insoumis, car il l’assure, des choses ont été “mises en oeuvre” par le gouvernement pour l’encadrement des élèves en situation de handicap.

“J’espère que le pays ne vous pardonnera pas. Nous demandons un scrutin public, le nom des votants sera public, je les publierai sur ma page Facebook et je ne serai pas le seul! Ils circuleront à travers la France et ce vote, j’en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie!”, avait lancé François Ruffin à l’adresse des députés de la majorité, avant de publier la liste des votants. 

“Ce qu’on a mis en oeuvre est important”

A propos des accompagnants, Jean-Michel Blanquer a expliqué qu’ils étaient “80.000 pour 320.000 élèves handicapés” scolarisés. Le ministre a en outre précisé avoir mis en place de nouveaux types de contrats pour remplacer les contrats aidés, “précaires”, qui étaient auparavant proposés à ces personnels. 

“Ce qu’on a mis en œuvre est important mais ça prend du temps”, s’est défendu le ministre. “C’est assez infâme car c’est jouer sur un sujet qui est grave”, a-t-il ajouté, à l’attention de François Ruffin. 

“La proposition de loi n’avait aucun intérêt sur le fond, elle n’était faite que pour faire du bruit. Elle propose des choses que nous faisons déjà, ça a été fait à la va-vite, ça a été rejeté comme toute proposition de loi de ce type”, a-t-il par ailleurs déclaré.

Le ministre a précisé que 11.000 accompagnants supplémentaires avaient été embauchés cette année, et que “plus de postes” seraient créés pour la rentrée prochaine. Enfin, le ministère veut mettre l’accent sur la formation de ces personnels, avec 60 heures prévues pour chacun, et des heures de formation dédiées aux enseignants. 

“Les gens qui connaissent le sujet savent que nous sommes en train d’avancer”, a assuré Jean-Michel Blanquer.