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Glamour et politique, la 70e Berlinale ouvre ses portes

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Glamour et politique, la 70e Berlinale ouvre ses portes

La Berlinale, premier grand festival de cinéma de l’année en Europe, déroule son tapis rouge à partir de jeudi à des stars comme Sigourney Weaver, Javier Bardem et… Hillary Clinton, pour une 70e édition aux accents politiques.

La célèbre actrice d'”Alien” ouvrira les festivités, aux côtés de Margaret Qualley, vue dans “Once upon a time in Hollywood” de Quentin Tarantino. Toutes deux viendront présenter “My Salinger year” du Canadien Philippe Falardeau (hors compétition), sur les ambitions littéraires d’une jeune femme travaillant chez un célèbre agent.

Durant les 11 jours du festival, quelque 340 films venant du monde entier seront projetés dont 18 en lice pour l’Ours d’or, remis le 29 février par un jury présidé par l’acteur britannique Jeremy Irons.

Il sera aidé notamment dans cette tâche par les acteurs Bérénice Bejo (“The Artist”) et Luca Marinelli (“Martin Eden”) ainsi que les réalisateurs Kenneth Lonergan (“Manchester by the sea”) et Kleber Mendonça Filho (récompensé à Cannes en 2019 pour “Bacurau”).

L’an dernier, le jury présidé par Juliette Binoche avait sacré le film “Synonymes” de Navad Lapid, sur l’identité israélienne.

En plus d’être un anniversaire, cette 70e édition ouvre un nouveau chapitre pour la Berlinale: après 18 ans aux manettes, l’Allemand Dieter Kosslick a cédé sa place à un duo plus jeune, composé de l’Italien Carlo Chatrian, ancien directeur du festival du film de Locarno, et de la réalisatrice néerlandaise Mariette Rissenbeek.

– Objectif: diversité –

Leur ambition: “faire de la place à la diversité” dans le 7e art, en proposant des nombreux films réalisés par des femmes, des oeuvres du monde entier, des sujets politiques ainsi que des débats.

Sur les 18 films en compétition, six ont été dirigés ou codirigés par des réalisatrices, un peu moins que l’an dernier.

“Six films ce n’est pas la parité, mais c’est en bonne voie pour l’atteindre”, estimait Carlo Chatrian, en présentant sa sélection fin janvier. Son prédécesseur avait signé l’an dernier une charte en faveur de la parité hommes-femmes (5050×2020), comme d’autres grands festivals.

Mêlant auteurs pointus et découvertes, la sélection 2020 de la Berlinale, ouverte au public comme aux journalistes, propose de découvrir le dernier opus de l’Américaine Kelly Reichardt, (“First Cow”), “There is no evil” de l’Iranien Mohammad Rasoulof, interdit de sortie de territoire, un film brésilien sur l’esclavage (“Todos os mortos”) ou encore la dernière comédie du duo français Kerven-Delépine qui s’attaque aux géants du web et à nos habitudes numériques.

– Hommage à Helen Mirren –

Côté stars, la liste d’invités est conséquente: la présence de Javier Bardem, Elle Fanning et Salma Hayek, à l’affiche de “The Roads not taken” (en compétition), devrait ravir les photographes tout comme celle de Johnny Depp qui incarne à l’écran le photographe William Eugene Smith dans “Minamata” (hors compétition).

Cate Blanchett viendra présenter la série australienne “Stateless” dans la section dédiée à ce format et Helen Mirren, oscarisée en 2007 pour “The Queen” recevra un Ours d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.

Malgré une dimension glamour, le festival n’en sera pas moins politique avec une programmation à l’avenant: Hillary Clinton est attendue pour la projection du documentaire qui lui est consacré, le réalisateur ukrainien Oleg Sentsov, emprisonné cinq ans, doit présenter son deuxième film “Numbers”, inspiré de son incarcération, tandis que deux films de la très controversée expérience DAU, qui proposait il y a un an une immersion en URSS, seront à l’honneur (dont un en compétition).

A noter enfin, un Ours d’argent sera exceptionnellement remis cette année en remplacement du Prix Alfred-Bauer, du nom d’un ancien directeur de la Berlinale, en raison des révélations récentes sur son passé nazi.

Le festival a par ailleurs annoncé confier une enquête à ce sujet à l’Institut d’histoire contemporaine de Munich.

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