Le succès de l’application FindFace fait frémir.  Les 350 millions d’utilisateurs du plus grand réseau social russe ont  de plus en plus de difficultés à conserver leur anonymat – et leur sécurité-  dans la vie réelle…

Le succès de cette application avait déjà attiré plusieurs médias occidentaux qui avaient évoqué les dangers de cette technologie intrusive. En effet, avec FindFace, les utilisateurs de VKontakte – l’équivalent russe de Facebook – peuvent désormais retrouver l’identité des gens croisés dans la rue.

L’application peut comparer n’importe quelle photo téléchargée avec celles des profils de VKontakte permettant ainsi d’identifier les personnes photographiées dans la rue avec un taux d’exactitude de 70%.

Trois mois après son lancement, FindFace est utilisée par plus de 500 000 internautes et trois millions de requêtes ont été effectuées. Il faut dire qu’une recherche dans la base de données d’un milliard de photos prend moins d’une seconde ! Les résultats d’une telle recherche affichent le profil qui concorde le plus avec la photo téléchargée, ainsi que 10 autres suggestions, explique RT.fr.

Les développeurs de FindFace ont expliqué au Guardian britannique que si on voit une personne qui nous plaît dans la rue, il suffit de la photographier, de l’identifier et de lui envoyer un demande d’ajout à son propre réseau.

Cette application a donné des idées à certain internautes.  Un jeune photographe russe a, en effet, initié le projet “Your face is a big data” qui consiste à photographier des passagers dans le métro et les retrouver sur VKontakte.

Pire. Les créateurs de l’application soulignent son énorme potentiel de développement. Ils estiment que dans le futur, elle pourrait être utilisée à des fins publicitaires, les services de sécurité des casinos ou les forces de l’ordre.

Selon RT.fr, la police a déjà commencé à l’utiliser, ainsi que certains internautes pour identifier eux-mêmes des délinquants pris en photo par des systèmes de vidéosurveillance. Certains retrouvent ainsi des actrices et des acteurs porno, qui étaient parvenus à dissimuler leur profession aux yeux de leurs proches.