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Consommation d’algues : l’Anses appelle à la vigilance

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Consommation d’algues : l’Anses appelle à la vigilance

Consommer des algues peut entraîner un excès d’apport en iode potentiellement dangereux pour la santé. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (anses) déconseille la prise de produits à base d’algues à certaines populations à risque.

Les algues alimentaires s’invitent de plus en plus dans l’assiette des Français. Dans le commerce, elles s’achètent fraîches, séchées ou encore sous forme de compléments alimentaires. Pour cause, les propriétés des algues comestibles reminéralisantes, antioxydantes et alliées minceur, en font des aliments de plus en plus prisés. Pourtant leur consommation n’est pas sans risque. L’agence nationale de sécurité sanitaire (anses) invite à la vigilance sur les produits alimentaires à base d’algues. Dans son expertise rendue publique ce mardi 7 août, l’agence met en garde contre le risque d’excès d’apport en iode lié à la consommation d’algues dans les aliments et les compléments alimentaires. Les teneurs en iode contenues dans ceux-ci sont très variables d’un produit à l’autre selon les conditions de production des algues, le procédé de transformation des ingrédients ou des aliments ou encore le type de préparation (poudre, extrait) utilisé dans les compléments alimentaires. Cette absence de transparence fait qu’il s’avère difficile de s’y retrouver pour le consommateur, plus exposé au risque de dépasser la dose maximale journalière d’iode autorisée (150 microgrammes dans les compléments alimentaires).

L’anses a également identifié deux algues particulièrement riches en iode à savoir : les algues brunes laminaires Laminaria spp et Saccharina spp, et l’algue rouge Gracilaria verruqueuse.

Problème, chez certaines populations à risque, l’excès d’iode peut entraîner des troubles de la thyroïde et certains effets indésirables, notamment au niveau cardiaque ou rénal, rappelle l’anses.

Les populations à risque selon l’anses

Dans le détail, l’agence déconseille la consommation d’aliments et de compléments alimentaires contenant des algues :

• Aux personnes présentant un dysfonctionnement thyroïdien, une maladie cardiaque ou une insuffisance rénale ;

• Aux personnes suivant un traitement par un médicament contenant de l’iode ou du lithium ;

• aux femmes enceintes ou allaitantes, hors avis médical.

Les parents sont invités à rester vigilants sur la consommation de produits à base d’algues par leurs enfants, en l’absence de données permettant d’évaluer les risques.

Quant aux personnes présentant une carence en iode, l’anses estime “qu’il n’est pas pertinent de consommer des produits contenant des algues dans le but de corriger cette déficience”.

Plus largement pour limiter les risques, l’anses préconise pour l’achat des produits et compléments alimentaires à base d’algues de privilégier les circuits d’approvisionnement sûrs, c’est-à-dire “contrôlés par les pouvoirs publics”. Attention aux achats sur Internet donc.

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