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Campagne anti-Soros : un chef de Facebook fait son mea culpa

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Campagne anti-Soros : un chef de Facebook fait son mea culpa

Le responsable de la communication de Facebook, Elliot Schrage, a endossé mercredi la responsabilité de l’embauche de l’agence de relations publiques Definers, qui est notamment accusée d’une campagne de dénigrement contre le financier George Soros.

Qui a décidé d’embaucher la sulfureuse agence de relations publiques Definers pour tenter de discréditer les détracteurs de Facebook ? La question agitait les employés du réseau social depuis la publication, mercredi dernier, d’une enquête du New York Times révélant comment le géant de Palo Alto avait financé une campagne de dénigrement visant le financier George Soros.

C’est finalement le responsable de la communication de Facebook, Elliot Schrage, qui a endossé mercredi 21 novembre l’entière responsabilité de ce fiasco en reconnaissant avoir embauché Definers. Le PDG fondateur du groupe, Mark Zuckerberg, avait quant à lui affirmé avoir appris toute l’affaire en lisant le journal.

“Je connaissais et j’ai approuvé la décision d’embaucher Definers et des entreprises similaires”, écrit Elliot Schrage, dans un mémo à destination des employés de l’entreprise.

“J’aurais dû connaître la décision de prolonger leur mandat”, explique-t-il, soulignant avoir bâti un système de management reposant sur des équipes censées faire remonter les informations sur des risques et dossiers sensibles.

“Ce système a failli et j’en suis désolé”, ajoute le responsable, qui avait déjà annoncé en juin son intention de quitter l’entreprise.

“Pression croissante des concurrents”

Elliot Schrage affirme aussi que le patron de Facebook “Mark (Zuckerberg) et (la numéro 2) Sheryl (Sandberg) comptaient” sur lui pour superviser le travail effectué par Definers.

Il justifie par ailleurs l’embauche de cette agence par la nécessité d’accroître le rayonnement de Facebook. En 2017, “nous étions aussi confrontés à une pression croissante de nos concurrents dans le secteur des technologies et à des médias qui voulaient que le gouvernement nous impose une régulation”, poursuit-il.

Dans une réponse interne à cette note de M. Schrage, Mme Sandberg affirme qu’elle a “reçu un petit nombre de mails dans lesquels Definers était cité”.

La semaine dernière, elle avait assuré n’avoir rien su de l’emploi de cette agence très controversée dont les méthodes ont précipité le réseau social dans une nouvelle polémique.

Definers est soupçonné d’avoir tenté de lier les détracteurs de Facebook au philanthrope-milliardaire George Soros, bête noire des républicains et cible d’innombrables attaques antisémites.

>> À lire aussi : “Aux États-Unis, la haine de George Soros déborde de l’extrême droite”

Sur ce point, le responsable de la communication explique qu'”en janvier 2018, l’investisseur et philanthrope George Soros a attaqué Facebook dans un discours à Davos (Suisse), nous qualifiant de ‘menace pour la société'”.

“Nous n’avions pas entendu de critiques de sa part auparavant et nous souhaitions déterminer s’il pouvait avoir des motivations financières”, a justifié le responsable de la communication toujours dans sa note.

Il ajoute que, par la suite, son équipe a demandé à Definers de déterminer quels étaient les groupes derrière une campagne baptisée “Freedom From Facebook” se présentant comme une coalition citoyenne.

“Ils ont appris que George Soros finançait plusieurs membres de la coalition. Ils ont préparé des documents qu’ils ont distribués à la presse pour montrer qu’il ne s’agissait pas simplement d’un mouvement citoyen spontané”, a-t-il encore expliqué.

M. Schrage affirme enfin que son équipe n’a jamais demandé à Definers de créer ou de diffuser de fausses nouvelles.

Avec AFP

Première publication : 22/11/2018

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