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Ados : le manque de sommeil associé à des comportements à risque

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Ados : le manque de sommeil associé à des comportements à risque

Les jeunes qui dorment moins de six heures par nuit risqueraient, selon une étude, d’avoir plus d’accidents ou de développer plus de problèmes de santé mentale et de toxicomanie.

Selon les experts, une bonne nuit de sommeil chez les 14-17 ans devrait durer entre 8h et 10h pour qu’ils soient en forme. Pourtant, des enquêtes de l’Inpes montrent que près de 30 % des adolescents sont en dette de sommeil, et que 25 % d’entre eux dorment moins de 7h par nuit. La faute aux smartphones, notamment. Or une nouvelle étude des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital révèle que les jeunes qui ne dorment pas suffisamment sont plus susceptibles d’adopter des comportements à risque, tels que fumer, boire de l’alcool ou conduire sous influence.

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Les résultats, publiés dans le JAMA Pediatrics le 1er octobre dernier, comparent les données recueillies entre 2007 et 2015 auprès de 67 615 étudiants américains du secondaire – c’est-à-dire entre la sixième et la terminale. Ils ont montré que les participants qui dormaient moins de 6h par nuit étaient deux fois plus de susceptibles de déclarer consommer de l’alcool, du tabac, du cannabis ou d’autres drogues et de conduire en état d’ébriété par rapport à leurs pairs aux nuits d’au moins 8h.

Dépression et anxiété

Les chercheurs ont également découvert une forte corrélation entre manque de sommeil, humeur et automutilation. Ces mêmes élèves ne dormant pas assez étaient trois fois plus susceptibles de penser ou de tenter de se suicider. De quoi s’inquiéter, car les adolescents à risque représentaient un fort pourcentage dans l’étude : seuls 30 % des interrogés ont stipulé dormir en moyenne plus de 8h. Les scientifiques rappellent néanmoins que les données sont auto-déclarées, ce qui limite leurs analyses.

« Les comportements à risque personnels sont des précurseurs des accidents et des suicides, déclare néanmoins au Science Daily Matthew Weaver, chercheur au Brigham and Women’s Hospital et co-auteur de l’étude. Ils sont les principales causes de décès chez les adolescents et ont des implications importantes pour la santé et la sécurité des étudiants du secondaire à l’échelle nationale. » D’autres enquêtes enseignent que les taux de dépression et d’anxiété augmentent chez les adolescents et les jeunes adultes.

Un problème de santé publique

« Le manque de sommeil chez les jeunes soulève de nombreuses préoccupations en matière de santé publique, notamment la santé mentale, la toxicomanie et les accidents de la route, a quant à elle expliqué l’autre co-auteure Elizabeth Klerman. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les relations spécifiques entre le sommeil et les comportements à risque en matière de sécurité personnelle. Nous devrions soutenir les efforts visant à promouvoir des habitudes de sommeil saines et à réduire les obstacles à un sommeil suffisant au sein de cette population vulnérable. »

Les chercheurs conseillent ainsi aux parents de réguler le sommeil de leurs enfants, en les incitant à aller dormir à la même heure tous les soirs, à faire de l’exercice ou encore à éteindre tous les appareils électroniques avant qu’ils se couchent.

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