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Plagiat, gaffes: les deux précédents essais présidentiels de Biden

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Plagiat, gaffes: les deux précédents essais présidentiels de Biden

Vieux loup de la politique américaine, Joe Biden a déjà tenté deux fois, sans succès, de décrocher l’investiture démocrate pour une présidentielle.

Plagiat, gaffes, chacune a laissé son lot d’anecdotes embarrassantes pour cette figure néanmoins restée très populaire. Et son dernier essai lui a aussi ouvert la voie vers son poste le plus prestigieux à ce jour: vice-président des Etats-Unis.

– 1988 –

Sénateur de l’Etat du Delaware depuis 1973, Joseph Robinette Biden décide dès 1986 de préparer une candidature aux primaires démocrates.

Mais après s’être lancé officiellement dans la course à la Maison Blanche en juin 1987, il est rapidement pris dans une controverse sur ses emprunts, presque mot pour mot et sans citer son auteur, au discours du président du parti travailliste britannique, Neil Kinnock.

Il convoque en septembre à la hâte une conférence de presse où il reconnaît avoir utilisé sans le citer certains passage de Neil Kinnock, mais aussi quelques phrases de l’ex-président John F. Kennedy et aussi de son frère Robert Kennedy. Il affirme alors avoir ignoré qu’un passage d’un de ses discours était tiré d’une allocution de Robert Kennedy.

Lors de la même conférence, Joe Biden confirme un précédent épisode de plagiat, remontant à ses études universitaires en droit. Reconnaissant avoir “fait quelque chose de stupide il y a 23 ans”, il explique avoir utilisé dans l’un de ses devoirs un extrait d’une revue de droit sans citer l’auteur.

Bénéficiant de peu de soutiens, il retire finalement sa candidature sous le poids de ces accusations de plagiat quelques jours plus tard, fin septembre.

– 2008 –

Sa réputation rétablie après vingt nouvelles années passées au Sénat, où il a présidé la prestigieuse commission judiciaire, Joe Biden décide de se remettre en selle pour la Maison Blanche.

Se présentant, déjà, en centriste à la solide expérience, il annonce sa candidature en janvier 2007.

Mais rapidement, il crée la polémique en parlant de son adversaire et candidat noir Barack Obama, “intelligent, propre, qui présente bien”. Il exprime plus tard ses regrets mais cette phrase, aux échos racistes, fait scandale. Elle figurera en bonne place dans le Top 10 des gaffes de la campagne, établi en fin d’années par le magazine Time.

Ne décollant pas dans les sondages à l’ombre du duel Barack Obama et Hillary Clinton, il se retire après son mauvais résultat aux premières primaires dans l’Iowa, début 2008. Mais sa campagne, émaillée de phrases percutantes, a eu le mérite d’accroître sa renommée.

Pas rancunier, Barack Obama décide donc d’en faire son colistier. “L’une de ses meilleures décisions”, a fait savoir l’ex-président démocrate jeudi, après l’annonce que Joe Biden se relançait, une troisième fois, dans la course à la Maison Blanche.