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Ouagadougou: Au moins 17 morts dans l’attaque d’un restaurant

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Ouagadougou: Au moins 17 morts dans l’attaque d’un restaurant

Une «attaque terroriste» a été menée dimanche soir contre un café-restaurant à Ouagadougou, faisant au moins 17 morts et une dizaine de blessés, a annoncé le gouvernement burkinabè.

Les forces spéciales ont lancé l’assaut contre les assaillants retranchés.

«Aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l’avenue Kwame Nkrumah à Ouagadougou», a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

«Cette attaque a fait pour l’instant 17 victimes dont les nationalités restent à préciser et huit blessés», indique le communiqué.

Le restaurant Istanbul est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d’une attaque djihadiste sanglante, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers, dont six Québécois.

Les assaillants, dont le nombre n’est pas connu, «sont confinés dans un étage de l’immeuble qu’ils ont attaqué», a déclaré le ministre burkinabè de la communication Remis Dandjinou à la télévision nationale, lors d’un flash d’information.

«Les forces de défense et de sécurité et l’unité d’élite de la gendarmerie sont en opération», a-t-il dit.

Vers 03h00 heure locale, les tirs ont cessé.

«Des otages retenus»

Selon un officier de l’armée s’exprimant sous couvert d’anonymat, «il y a des otages retenus au premier et au deuxième étages du bâtiment de deux étages» qui abrite le café-restaurant se trouvant au rez-de-chaussée.

D’après un serveur du restaurant Istanbul, l’attaque a débuté vers 21h30.

«Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4 vers 21h30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse» de ce café fréquenté par une clientèle expatriée, a indiqué ce serveur s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on voit des gens s’enfuir en courant et en criant. Puis dans une séquence suivante, on entend des tirs nourris.

La police a évacué les civils avant l’arrivée de l’armée et de la gendarmerie qui ont tout de suite lancé l’assaut, et les tirs, intenses au début, sont ensuite devenus sporadiques.

«Actuellement nous sommes débordés», a confié un chirurgien sous couvert d’anonymat. «Nous avons reçu une dizaine de blessés, dont trois qui sont décédés. La situation des autres blessés est très critique. Trois sont pris en charge actuellement en bloc opératoire».

«Nous avons évacué onze personnes mais un (homme) est décédé dès notre arrivée à l’hôpital. Il s’agit d’un Turc. Une dame a également succombé à ses blessures à l’hôpital», a déclaré un ambulancier.

Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré, et le ministre de l’Energie, Alpha Omar Dissa, sont arrivés sur les lieux de l’attaque.

L’avenue s’est vidée de ses passants immédiatement après l’attaque, seuls des véhicules des forces de sécurité et des ambulances étaient visibles.

Ces coups de feu rappellent l’attaque survenue contre un restaurant et un café à Ouagadougou en janvier 2016 qui avait coûté la vie à 30 personnes, dont six Québécois. Un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l’hôtel Splendid, l’hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l’avenue Kwame N’Krumah, comme le restaurant Istanbul.

Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015.

En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l’armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.

Plusieurs enlèvements ont aussi été perpétrés, de Burkinabè comme d’étrangers. Un Australien et un Roumain, enlevés en 2015, sont toujours captifs de groupes islamistes liés à Al-Qaida.

Le Burkina Faso, petit État sahélien d’Afrique de l’Ouest, pauvre et enclavé, a réaffirmé le 18 juillet la nécessité de «lutter contre le terrorisme» avec son voisin la Côte d’Ivoire, également touchée par un attentat djihadiste en 2016.

AFP

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