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Mode à Milan: amazones chez Fendi et clash chez Prada

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Mode à Milan: amazones chez Fendi et clash chez Prada

Fendi a présenté jeudi des collections pour Lara Croft chic tandis que Prada a joué sur le clash provoqué par les fêlures des femmes fortes, au deuxième jour de la semaine de la mode milanaise.

Dans les locaux de la fondation Prada, l’illustre maison a mis la musique techno à plein volume: les looks en apparence classiques et propres sur eux dévoilent rapidement leurs fêlures, déchirures et ouvertures voulues par Miuccia Prada pour représenter ce clash.

“J’ai voulu jouer avec tous les clichés classiques du vestiaire féminin, la jupe tennis, le petit manteau paletot, les serres-têtes de dames, la chemise en chiffon… et les déchirer aux coudes, dans le dos pour montrer le contraste de la femme forte que Prada a toujours souhaité inspirer et représenter”, a déclaré a l’AFP la créatrice en marge du défilé.

Comme toujours la portée politique et féministe est le fil conducteur de la maison “contre le conservatisme galopant de la mode”, a conclu la créatrice.

La réalisatrice Sofia Coppola a elle aussi commenté pour l’AFP “la force de ces femmes aux looks de dames qui sont en fait des Bad Girls”.

Sur le podium on pouvait aussi remarquer les créations des trois femmes architectes invitées par la griffe à travailler sur le nylon, matériau emblématique de la griffe.

L’Américaine Elizabeth Diller a ainsi présenté un sac-housse destiné à protéger les manteaux mais pouvant aussi devenir à son tour, une fois déplié, un manteau imperméable.

Chez Fendi, le duo Karl Lagerfeld-Silvia Venturini Fendi a pour sa part pensé à une femme guerrière habillée pour affronter la jungle urbaine, avec un vestiaire où le pragmatisme se mêle à l’exotisme.

– “Performante, pratique et sensuelle” –

Les vestes comme les ceintures ont des poches, des pochettes, zippées et pratiques autant qu’esthétiques. Les tissus sont micro-perforés pour respirer et les formes, aux épaules, en plastron, sont masculines.

La silhouette est graphique avec l’utilisation de corsets, en cuir ou popeline.

La maison lorgne encore vers des influences sportswear avec des brassières techniques ou des cuissards de cyclistes, à porter avec une longue chemise.

Des manteaux bombers fluides courts ou longs, des jupes plissées ou gaufrées du logo FF, du PVC et une palette minérale sauge, cognac, mandarine ou sable finissent de composer la collection.

“J’aime le mélange entre rigidité, structure et fluidité de la collection, pensée pour une femme performante, pratique et en même temps sensuelle”, a expliqué à l’AFP Delfina Delettrez-Fendi, fille de Silvia Fendi, elle-même créatrice de sa propre ligne de bijoux.

Comme à l’accoutumée, le parterre était composé d'”influencers”, dont l’indétrônable Italienne Chiara Ferragni aux 15 millions d’abonnés, ou la star du hip-hop Niki Minaj, sous le regard du nouveau patron venu de France, Serge Brunschwig.

Dans la matinée, Max Mara avait aussi présenté une collection pour une femme amazone, prête à traverser le désert ou la savane: stratification pour se couvrir comme les bédouins, couleurs ton sur ton, sable, ocre, vert, gris.

Certains modèles ont la tête couverte d’un voile, évoquant le hijab. Les sacs sont portés en bandoulières, sur le corps, pratiques, décidément.

La journée devait se terminer avec le très attendu Emporio Armani, qui défile à l’aéroport de Milan-Linate.