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Jeff Sessions, de proche conseiller de Trump à ministre de la Justice honni

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Jeff Sessions, de proche conseiller de Trump à ministre de la Justice honni

Le président américain n’arrête pas de tirer à boulets rouges sur Jeff Sessions, son ministre de la Justice. Difficile d’imaginer que la cible de cette avalanche d’insultes fut un jour pressenti pour devenir vice-président des États-Unis.

“Je n’ai plus de ministre de la Justice [attorney general]”. Donald Trump aurait-il fini par renvoyer Jeff Sessions, mercredi 19 septembre ? Non : cette sortie n’est que la dernière attaque, et la plus violente à ce jour, contre le patron du DoJ (département de la Justice).

Jeff Sessions doit penser tous les matins en se rasant que le jour de son limogeage est arrivé. Mais à la surprise générale, “Jeff le survivant” a échappé à toutes les purges présidentielles. Les médias américains se perdent en conjectures pour essayer de comprendre son maintien au poste, alors que Donald Trump multiplie les attaques contre son ministre depuis quelques jours.

Proche de Steve Bannon

Il n’en a pas toujours été ainsi. Durant la campagne de 2016, Donald Trump était très fier de s’afficher avec celui qui était alors encore sénateur du Texas. De meeting en meeting, il vantait les mérites du “premier sénateur en exercice à [lui] avoir apporté son soutien”.

Jeff Sessions figurait même sur la liste des favoris pour devenir vice-président des États-Unis. “C’est tout à fait le genre de personne qui pourrait remplir cette fonction”, avait confirmé Donald Trump au printemps 2016.

Après la victoire à la présidentielle, Jeff Sessions a été considéré comme l’un des hommes forts de la nouvelle administration. Une influence que le nouveau ministre de la Justice devait à sa proximité avec deux conseillers très droitiers et très écoutés du nouveau président : Steve Bannon et Stephen Miller.

Dossier russe

Mais l’enquête sur les liens entre des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump et le Kremlin a mis un terme à la lune de miel entre le président et son ministre de la Justice. Dès mars 2017, Jeff Sessions a dû reconnaître qu’il n’avait pas révélé l’existence de rencontres avec Serguey Kislyak, l’ambassadeur de Russie à Washington, lors de son audition de confirmation par le Congrès. Le ministre commet alors l’irréparable aux yeux de Donald Trump : il promet de rester à l’écart du dossier russe. Le président perd celui qu’il pensait être son rempart le plus efficace contre la curiosité des enquêteurs.

C’est le début de la lente et longue descente aux enfers de Jeff Sessions. Donald Trump le rend responsable de tous ses déboires judiciaires, le traitant d’incapable “ne comprenant rien à ce qui se passe” et d’erreur de casting. Mais un ministre de la Justice ne semble pas aussi facile à “virer” qu’un candidat de la célèbre émission de télé-réalité “The Apprentice” dans laquelle s’est longtemps illustré le futur président Donald Trump

Première publication : 20/09/2018

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