A Champigny-sur-Marne, les travaux du Grand Paris Express sont à l’arrêt depuis le mois d’août. Voilà pourtant trois ans que les habitants cohabitaient avec les grues et les engins de chantier. Au pied des immeubles, pas de métro mais un trou géant de plusieurs mètres de profondeur.

Ici, le projet du Grand Paris Express prévoyait de créer une interconnexion entre la ligne 15 Sud et la ligne 15 Est. Mais ce chantier à 200 millions d’euros pourrait en rester là. Le président de la Société du Grand Paris Thierry Dallard a récemment admis dans Le Parisien s’interroger sur “la nécessité de faire cette interopérabilité”. Dans la commune, les habitants se sont réunis cette semaine pour faire part de leur colère.

“Vulgairement, on nous prend pour des cons. Ca fait trois ans que ça dure et là on nous annonce que tout ce qu’on a subi pendant ces trois années, c’est fini. C’est un trou béant dont on fera une piscine olympique? C’est quand même un scandale”, s’indigne un riverain. 

“Ce métro, il le faut”

Les habitants qui expliquent avoir fait des concessions pour supporter les travaux au quotidien sont dépités. La Société du Grand Paris envisage de revoir ses plans et reconnaît qu'”une partie des travaux ne servira peut-être pas à l’usage initial prévu”. 

“Rien n’indique non plus que ça va être vrai, s’agace Christian Fautré, maire PCF de Champigny. Ce dont je suis sûr, c’est que ce métro, il le faut. Le reste n’est pas négociable.”

Elus et habitants sont catégoriques sur le besoin du métro dans leur ville. S’ils ne sont pas entendus, ils envisagent d’envoyer une délégation dans les locaux de la Société du Grand Paris.