“Je m’engage à une chose, si vous l’acceptez: venir chaque année rendre compte des engagements que je viens de prendre”, promettait Emmanuel Macron le 24 novembre 2017, lors du 100ème Congrès des Outre-mers.

“Parce que c’est cela, l’esprit de responsabilité dans la République.” Cet engagement ne sera pas tenu cette année, du moins sous cette forme. Le 101ème Congrès s’ouvrira ce lundi sans le président de la République, qui recevra les maires à l’Élysée le 21 novembre.

“Je ne pense pas qu’il manque de courage”, a réagi François Baroin ce dimanche sur le plateau de BFMTV. “Je n’ai pas à commenter la décision du président”, a-t-il poursuivi. En revanche, cette décision “sera regrettée, c’est certain”, a-t-il reconnu.

Une rencontre le 21 novembre à l’Elysée

Le président de l’association des maires de France a affirmé qu’Emmanuel Macron était “encore invité, s’il le souhaite, il vient quand il veut”. “Nous sommes de profonds Républicains”, a-t-il ajouté.

“Même s’il était chahuté, ce ne serait pas une difficulté. Il en a l’expérience. Ce n’est pas parce qu’on a des désaccords sur le fond que l’accueil est indigne, et ce n’est pas parce qu’on a des contre-propositions qu’on est irresponsables.”

La rencontre du 21 novembre sera l’occasion pour l’association des maires de France de “réaffirmer avec fermeté nos désaccords, sur la forme comme sur le fond, de ce que nous avons vécu dans nos relations coordonnées depuis 15 mois. Et la liste est lourde.”

Première doléance: les 13 milliards d’euros réclamés en 2018 au titre de la réduction des dotations, après un engagement initial fixé à 10 milliards. Mais aussi le débat sur les emplois aidés, l’affaire des baisses de dotations… “Tout ça n’est pas très bien passé”, a reconnu François Baroin.