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Chanson française, rock, blues… quand la BD s’attaque à la musique

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Chanson française, rock, blues… quand la BD s’attaque à la musique

La galerie Glénat expose du 14 novembre au 4 décembre 2018, les planches de Love in vain (2014), évocation dessinée de la vie du célèbre bluesman américain Robert Johnson signé Mezzo et J.M. Dupont. Les frontières entre le quatrième et le neuvième arts sont poreuses. En témoignent la publication récente d’une biographie de Mozart ou de la BD finlandaise à succès Belzebubs, sur une famille de fans de métal. On ne compte plus également les concerts dessinés d’auteurs comme Pénélope Bagieu ou Tardi. Aucun genre n’est oublié, de la musique classique au blues en passant par le rock, la chanson française et le métal. Passage en revue.

BD

Whiplash nippon

Écrit et dessiné par Shinichi Ishizuka, Blue Giants est l’histoire de Dai Miyamoto, saxophoniste autodidacte déterminé à devenir le meilleur jazzman du monde. Un peu comme dans Whiplash et La La Land de Damien Chazelle. Composé avec rigueur, le manga décrit les leçons de musique du lycéen Dai et la difficulté de cet apprentissage. “Rarement on aura ressenti la musique avec autant de puissance et de passion en bande dessinée”, souligne le site spécialisé Bodoï à propos de cette série dont trois tomes sont déjà sortis en France.

Blue giants, Shinichi Ishizuka, Glénat, 7,60 euros. Trois tomes. Le 4e volume sortira le 21 novembre.

Nick Cave

Nick Cave “sous acide”

Auteur de BD allemand, Reinhard Kleist a sorti en août une biographie imaginaire de Nick Cave. Dans Mercy on me, présentée comme “une plongée sous acide” dans l’univers du chanteur australien, il mêle les personnages de ses chansons à sa véritable vie. Il en ressort, selon le véritable Nick Cave, “un terrifiant mélange de chansons, de demi-vérités biographiques et de totales affabulations”. Un livre onirique “plus proche de la réalité qu’aucune autre biographie” assure l’artiste.

Mercy on me, Reinhard Kleist, Casterman, 304 pages, 23,95 euros.

Medley

L’histoire de la musique pour les nuls

Du mythe de la surdité de Beethoven (“c’est du gros pipeau”, affirme l’auteur) à “la flûte à bec pourrie des années collège” en passant par le pantalon déchiré à l’entre-jambe de Lenny Kravitz, Raphaël B retrace dans Medley la véritable histoire de la musique. Il passe tous les genres en revue: la musique classique, la techno, la chanson française et même le “rotozboub”, danse du futur qui consiste à faire l’hélicoptère avec son sexe: “Je sais que toute nouvelle danse naît dans le rejet et l’incompréhension”, lance un vieillard à son petit-fils. “Mais cette mode du ‘rotozboub’, tu vois, quand même, j’ai un doute.”

Medley, Raphaël B, Delcourt, collection Pataquès, 102 pages, 12 euros.

Pop

Une histoire de la chanson française

Le scénariste Hervé Bourhis publie avec la complicité du dessinateur Hervé Tanquerelle Le petit livre French Pop, histoire des musiques populaires françaises d’inspiration anglo-saxonne. De 1956 à 2017, les auteurs retracent ce genre hybride qui réunit chanson française, rock, rap, électro, citant Johnny, Léo Ferré, Véronique Sanson ou encore Christophe, NTM et Daft Punk: “La French Pop, c’est ce refrain de Gainsbourg ou Iam qui passe dans le langage courant. C’est ce disque Yéyé ou French Touch obscur qu’on va faire écouter à un anglais pour lui prouver qu’on sait aussi (parfois) faire de la bonne musique par ici. C’est ce tube du Top 50 qui tourne en boucle dans nos têtes depuis 30 ans, alors que c’était censé être un truc Kleenex”, écrivent Hervé Bourhis et Hervé Tanquerelle, dont l’ambition était de “faire mentir (ou pas) John Lennon lorsqu’il disait: ‘le rock français, c’est comme le vin anglais’.”

Le Petit livre French Pop, Hervé Bourhis (textes) et Hervé Tanquerelle (dessin), Dargaud, 244 pages, 24,99 euros.

Iggy Pop

Le rock est mort (vive le rock!)

Ils ont 60, 70 ans et continuent de remplir les stades du monde entier. Ils sont les papis et les mamies du rock, les pionniers qui, dans les années 1950, 1960 et 70, ont révolutionné la musique. Le journaliste Vincent Brunner et le dessinateur Terreur graphique leur rendent hommage dans un livre “mi-ironique, mi-attendri”. Né en 2016, année de la mort de David Bowie, Prince, George Michael et Leonard Cohen, Le rock est mort (vive le rock!) dresse le portrait des stars restantes, Patti Smith, Bruce Springsteen ou encore Iggy Pop, “avec un peu d’humour noir pour la catharsis”. “Ceci est une célébration, pas un embaumement avant l’heure ni une mise en bière cynique”, écrivent les auteurs. Un monument pour des monuments en somme.

Le rock est mort (vive le rock!), Vincent Brunner (textes) et Terreur Graphique (dessin), Flammarion, 192 pages, 19,90 euros.

Robert Johnson

Le blues dans tous ses états

Du 14 novembre au 4 décembre 2018, la galerie Glénat expose les planches de Love in vain, évocation dessinée de la vie du célèbre bluesman américain signé Mezzo et J.M. Dupont. Mort à 27 ans, Robert Johnson est connu pour ses talents de guitariste, qui ont influencé notamment les Rolling Stones, Bob Dylan et Led Zeppelin. La légende raconte que ses talents lui seraient venus d’un pacte qu’il aurait signé avec le diable. Couronné de succès, Love in vain (plus de 40.000 exemplaires vendus) revient à l’occasion des 80 ans de Robert Johnson avec une édition limitée à 1.230 exemplaires et signée par les auteurs. Le dessinateur Christophe Chabouté sort aussi un beau livre, Bricoles, gribouillis et fonds de tiroirs, où est regroupée sur une centaine de pages des croquis représentant des figures du jazz et du blues: Ella Fitzgerald, Nina Simone…

Love in Vain – Edition spéciale avec vinyle, Mezzo et J.M. Dupont, Glénat, 89 euros / Bricoles, gribouillis et fonds de tiroirs, Christophe Chabouté, Vents d’ouest / Huberty Breyne Gallery, 290 pages, 39 euros.

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